Gaspard Danzel d’Aumont (photo) avait 31 ans. Il était mon ami. Fidèle à une certaine idée de la France et à un art de vivre hérité de ses vieilles racines, il était partout le même. Qu’on le rencontre à Paris, dans la Somme,
sa terre familiale, ou quelque part dans les Hauts-de- France qu’il affectionnait, il arborait franc sourire et cravate nouée. Se dégageait de lui un charisme qui le rendait accessible à tous, qui lui permit de côtoyer des
personnes de toutes générations et de tous horizons. Sa proximité avec les autres nourrissait sa joie de vivre, mais aussi sa réflexion.

Collaborateur parlementaire dès son entrée dans la vie active, il fut un temps chef de cabinet adjoint de Michel Barnier. Il rejoignit l’équipe de Valérie Pécresse lors de la dernière campagne présidentielle. L’un et l’autre ont pris le temps, il y a quelques jours, de dire leur tristesse.

Depuis deux ans, Gaspard était aussi conseiller municipal de la mairie
d'Aumont, mandat auquel il était particulièrement attaché. Je le sais d’autant mieux que nous avions tous les deux fait le choix d’être élus locaux. Souvent, nous nous faisions la réflexion que les villages favorisent les grandes aventures et – nous en étions la preuve – les belles rencontres !

Nous nous retrouvions à Paris, au Club de la Chasse et de la Nature, émanation de la Fondation François Sommer, mais également à la chasse ici et là, évidemment aussi chez Patrick Gentil, à Ardenay.

La chasse à tir et la chose politique étaient deux passions qu’il vivait profondément au point de réussir à les mêler : n’était-il pas de plus en plus engagé au sein de la Délégation française du Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier ?

À vrai dire, tout ce qu’il faisait, Gaspard l’entreprenait de tout son cœur, avec ce cœur qui lui a fait faux bond, le 8 octobre dernier. Gaspard Danzel était notre ami. Notre peine est immense. C’était, comme disent les Anglais, un gentleman. Moi, je dirais simplement que c’était un chic type.