Alain de l'Hermite
Si la chasse se nourrit beaucoup de rêves, leur concrétisation est souvent aléatoire. Pourtant, à La Verrerie, la battue de faisans de haut vol n’a pas déçu nos espérances. Rencontre entre l’histoire et des oiseaux remarquables.
Il est aux alentours de huit heures. Pourtant, l’aube blafarde de ce matin d’hiver ne semble pas résolue à blanchir. Les leds de notre auto peinent même à percer la brume du Pays-Fort, ici, entre Sancerre et la Sologne. Quant à elle, surnommée le Pays-Faible, celui où ‘‘rien ne pousse’’, elle est là, toute proche, à l’Ouest. Mais toujours aucune lumière en vue, nul signe de vie des participants de la chasse du jour à La Verrerie. Pour autant, nous nous plaisons à imaginer ne pas être seuls sur la petite route des Naudins, puisqu’il est ‘‘probable’’ qu’ici nous mettions nos pas dans ceux du héros d’Alain-Fournier, Augustin Meaulnes, lorsqu’apparaissent, entre les bras décharnés d’une ancienne futaie, les contours d’un ‘‘domaine mystérieux’’ comme posé sur l’eau.
La Verrerie : au royaume du faisan
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