Ne nous voilons pas la face : pour les jeunes générations, il est de plus en plus difficile d’être, de s’affirmer chasseur… Ce n’est pas tant la question de trouver des territoires – ce qui reste indéniablement un vrai problème, bien que des pas de géants aient été faits en ce sens, avec l’arrivée d’applications spécifiques telles Cocagne, Tuchassou, etc. – que de lutter contre des vents dominants, ceux de la pensée antichasse, qui pénètrent toutes les sphères de la société, en particulier celle des grandes écoles. Peut-on oublier la fronde récente et répétée des élèves de l’X, d’AgroParisTech, sans parler de ceux de Sciences-Po et de Centrale Paris, qui font de leurs remises de diplômes des tribunes politiques, parfois proches de la France Insoumise, plaidant pour un autre modèle, loin du capitalisme et du progrès, celui d’un « réveil écologique », vers de « nouvelles voies intransigeantes et constructives » ? Aussi ne pouvons-nous qu’approuver la création de L’Oie du Nord, l’association cynégétique de l’EDHEC, la célèbre école de commerce de Lille. Une initiative qui intervient après celle d’HEC, de l’ESTP de Paris-Cachan, de l’ESCP, d’Assas Paris II… L’objectif de cette nouvelle association est « la mise en valeur de la ruralité », la « promotion de la chasse et de la biodiversité », de montrer au grand public, en somme, le travail du monde cynégétique « en matière de préservation de la faune et d’entretien des milieux ». On ne peut qu’encourager L’Oie du Nord et toutes ces écoles dans ces voies, car les élèves d’aujourd’hui sont les cadres et dirigeants d’entreprises de demain, et ce sont eux qui porteront les valeurs cynégétiques auxquelles nous tenons tant.