C’est désormais – presque – chose faite, et l’on ne peut que s’en féliciter : comme l’exige la loi de 2019, les chasseurs vont être obligés de suivre, tous les dix ans, « une formation sécurité, avec une remise à niveau de leurs connaissances ». D’une durée de 3 h 30, elle sera constituée de plusieurs modules dont une reconstitution en images d’accidents mortels qui sont, hélas, survenus, afin de voir les erreurs commises, et un long rappel des consignes de sécurité… Chaque chasseur sera convoqué soit par courrier, soit par mail. Ces sessions seront organisées par chaque fédération départementale, soit en ‘‘présentiel’’, soit à distance. D’ores et déjà, plusieurs fédérations ont lancé l’opération, l’objectif étant de former 100 000 chasseurs chaque année. Que les cynégètes se rassurent : il n’y a pas d’examen à l’issue de ces modules qui conditionnerait la validation du permis de chasser. En revanche, la FNC a mis en place un système afin de pouvoir contrôler que chaque chasseur a bien suivi le déroulé de chaque module, si la session se fait à distance.
Ce dispositif peut paraître lourd et contraignant pour de nombreux pratiquants, sachant que depuis de nombreuses années des efforts considérables ont été faits en matière de sécurité (formation des chefs de ligne, des directeurs de battues…), ce qui a permis de ramener le nombre d’accidents mortels de 39 (saison 1999-2000) à 6 (l’année dernière). Certes, mais rappelons que ces accidents sont intervenus pour leur grande majorité lors de battues de grands animaux, qui plus est au sanglier, et qu’ils auraient pu être évités si les règles de prudence avaient été simplement respectées. Voilà pourquoi cette remise à niveau décennale nous paraît une affaire de bon sens : elle montre que les chasseurs agissent en citoyens responsables vis-à-vis de l’opinion publique.