Nous l’avons écrit et répété : sur le front de la remise en cause globale des modes de vie dont nous observons la progression chaque jour, la chasse est tout simplement en première ligne. Qu’est-ce à dire ? Cela signifie qu’il nous faut bien avoir à l’esprit la logique suivante : si les tentatives d’immolation de la cynégétique sur l’autel du progressisme s’intensifient actuellement,
nous pouvons être certains que nombre d’autres activités, traditions et passions finiront par subir un sort identique – qu’il s’agisse de l’équitation (c’est déjà le cas), de l’élevage (idem), des arts circassiens (idem), du dressage, des professionnels de la boucherie, de la poissonnerie, etc. La liste
est longue.
Ainsi les chasseurs ont-ils plus que jamais le devoir, non de se refermer sur eux-mêmes, mais de montrer infatigablement à tous les tenants d’un rapport ancestral à la nature et aux animaux que les menaces qui pèsent sur l’existence même du déduit ne constituent qu’un prélude : l’affaiblissement de la chasse, sinon son sacrifice, ne suffira pas à stopper ou à ralentir les revendications de plus en plus pressantes et étendues des animalistes. À cet égard, nous tenons à rendre hommage à la Fédération nationale de la pêche en France (FNPF) qui, par la voix de son président, Claude Roustan, a fait part de son « soutien au monde de la chasse » après que Yannick Jadot, candidat EELV à la présidentielle, a manifesté son intention d’interdire la chasse le week-end, les jours fériés et durant les vacances scolaires… s’il était élu. Dans son communiqué du 3 novembre dernier, la FNPF indique, par ailleurs, « qu’elle mobilisera l’ensemble de son réseau et ses partenaires contre toute proposition qui pourrait remettre en cause la pratique de la pêche associative de loisir, dans sa durée ou dans l’une de ses composantes ».
Le soutien lucide et vigilant de cette fédération qui compte environ 1,5 million d’adhérents est important ; cependant, serons-nous capables, nous, cynégètes, d’obtenir dans les prochains mois d’autres appuis analogues, en faisant entendre à tous que l’épée de Damoclès qui pend aujourd’hui au-dessus de nos têtes ne nous vise pas seulement, nous ? Il y a urgence !