Sans crainte de se tromper, voilà un travail qui ravira les amateurs et autres collectionneurs de bronzes animaliers ! Car Roger Godchaux (1878-1958) est sorti d’un quasi- anonymat il y a seulement quelques années pour, aujourd’hui, se vendre à des prix plus que conséquents de part et d’autre de l’Atlantique. Au vrai, comme nous le montrent brillamment Jean-François Dunand, le petit-fils du sculpteur, et notre ami Xavier Eeckhout, galeriste à Paris, Godchaux mérite qu’on s’attarde sur lui et son œuvre, tant il est vrai qu’il s’inscrit dans la droite ligne de l’âge d’or de la sculpture animalière. Il a été à solide école ; cet admirateur de Barye fut l’élève de Jules Adler et de Jean-Léon Gérôme… De sa passion pour Le Livre de la jungle de Kipling viendra celle d’immortaliser les lions et plus encore les éléphants… Car s’il peint et sculpte à peu près tout, les animaux restent son sujet de prédilection. C’est dans la sculpture où il déploie tout son talent… Les auteurs passent en revue ses œuvres, sa technique, ses fondeurs, ses mécènes… En regardant, en admirant ses œuvres, « les félins, éléphants, chiens, chats sont vrais, pour reprendre son vocabulaire, écrit Sophie Fourny-Dargère, conservatrice en chef du patrimoine. C’est la sculpture de l’instant, bestiaire intemporel, refusant la simplification des formes… »
Éditions Faton, 160 pages, 29 €.