Par un message du 9 juillet, Thierry Clerc, président de la Fédération Interdépartementale des Chasseurs d'Île-de-France (Ficif), a fait savoir que désormais, jusqu’au 30 juin 2022, le renard ne figure plus sur la liste des Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (Esod) dans les Yvelines, l’Essonne et le Val-d’Oise, et qu’il en est de même de la pie bavarde dans le Val-d’Oise. Concrètement, cela signifie que ces espèces n’y sont plus piégeables. En vertu de quoi ? Pour faire court, plusieurs associations antichasse (dont l’Aspas, France Nature Environnement, la LPO, etc.) ont déposé, dès septembre 2019, des recours auprès du Conseil d’État pour casser l’arrêté du ministère de la Transition écologique du 3 juillet 2019 qui donnait la possibilité de piéger le renard et la pie bavarde du 1er juillet 2019 au 30 juin 2022. Or, pour éviter le déclassement, le principe est simple : il faut produire un maximum de preuves montrant la nécessité de maintenir l’inscription de telle espèce en Esod – principalement des preuves de dégâts commis. « Le ministère de la Transition écologique [ayant], écrit Thierry Clerc, dissimulé les informations de ce recours pendant de longs mois sans engager une réponse claire de défense, […] malheureusement, et malgré les éléments apportés, le Conseil d’État dans sa séance du 3 juin et dans sa décision du 7 juillet 2021 a annulé partiellement l’arrêté du 3 juillet 2019. » Précisons que le maintien ou le retrait d’une espèce de la liste des Esod s’effectue tous les trois ans.

En tant que chasseurs, mais aussi en tant que défenseurs de la biodiversité, nous devons prendre conscience, d’une part, de l’importance du travail des piégeurs, et, d’autre part, des très nombreuses attaques que le piégeage subit sur notre sol, à longueur d’année – car le cas que nous venons d’évoquer est loin d’être isolé. Or, sur ce sujet notamment, nous venons de publier, dans notre numéro actuellement en kiosque, un important entretien avec Paul Garcia, secrétaire de l’Union nationale des associations de piégeurs agréés de France (Unapaf). A Jours de Chasse, nous pensons qu’il est capital que tous les chasseurs aient au moins connaissance du rôle que joue l’Unapaf dans la défense du piégeage et donc de la biodiversité ! Car, disons-le tout net : en minorant l’importance du piégeage et en le laissant s’affaiblir dans l’ombre sous les coups répétés de nos opposants, c’est toute la chasse, et pas seulement, qui en pâtit sérieusement. Aussi ne pouvons-nous que regretter que les instances cynégétiques mais aussi la presse spécialisée ne mettent pas plus en avant l’Unapaf, afin qu’elle soit soutenue à la hauteur de ses engagements. Nous vous remercions d’ailleurs, chers lecteurs, de faire circuler ce billet !

Un entretien à découvrir dans le numéro 84 de Jours de Chasse, actuellement en kiosque.