Aymeric Guillaume
En Gascogne, le plus petit de nos gibiers obnubile plus d’un chasseur, à l’occasion des grands mouvements migratoires. Aux pantes ou aux miroirs, nous avons redécouvert ces chasses traditionnelles, partie intégrante de notre patrimoine culturel rural et gastronomique. Pour combien de temps encore…
L’hirondelle fait le printemps. Quant à l’automne, c’est la mélodie de l’alouette qui l’introduit. Celle que Robert Villatte des Prugnes – ingénieur agronome et intarissable écrivain des choses de la nature – appelait « le chantre de la moisson » ou encore « la compagne du laboureur » titille en effet l’oreille du chasseur des plaines de son gazouillis roulé, lorsque débute sa migration, au mois d’octobre. Nous n’imaginons pas, nous autres qui avons oublié ses qualités cynégétiques et gastronomiques et qui la nommons ‘‘gibier de poche’’, à tort, bien sûr, combien son gazouillis est stimulant pour les chasseurs spécialistes. Son chant claironne, pour les plus enfiévrés d’entre eux, le temps fort d’une saison d’autant plus intense qu’elle est souvent très courte.
Lorsque passent les alouettes
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