Ce changement de gouvernement est l’occasion de constater, si besoin en était, que nos chers animalistes sont plus que jamais sur le pont. Enfiévrés même. Les nominations de chasseurs, ou de sympathisants de la chasse, à des postes centraux de la vie démocratique de notre pays n’en finissent pas de les faire enrager. Et alors que j’étais le témoin de ce spectacle qui est devenu, au fil des mois, mon quotidien, j’ai réalisé à quel point ils ne s’arrêteraient probablement jamais. Mais j’ai aussi réalisé qu’ils étaient à court d’arguments, et que le recyclage, à la mode, je vous le concède, était aussi devenu leur quotidien.

Je me suis fait cette réflexion alors même que je prenais la mesure de ceci : sur ma chaîne YouTube, depuis deux ans, j’ai, je crois, mis à mal nombre de leurs attaques. Les lâchers de sangliers, le nourrissage, l’élevage du gibier, la supposée barbarie, le lobby, le formidable exemple de Genève (qui a aboli la chasse en 1974), les sondages… Mais eux sont en boucle ; ils répètent les mêmes âneries à longueur de journée comme si leur vie en dépendait. Mettez-vous à leur place deux secondes ! Imaginez ce qu’ils vivent : ne communiquer que par des phrases dites mille fois ! Cependant, il y a une saisonnalité, reconnaissons-le.

Le printemps pour le piégeage, l’été pour l’ouverture anticipée, l’automne pour l’ouverture générale et le reste de la saison pour récupérer les posts pas bien malins sur les réseaux sociaux, ou simplement pour se repaître de chaque accident/incident de chasse.

Ils sont là. Perdus dans leur propagande, comme les adeptes de quelque secte, hagards et persuadés de détenir la sainte vérité. Mais pour quel résultat ? À part répéter que la chasse est d’un autre temps, ils en oublient que leur mouvement ne prend pas. Mais alors pas du tout. Croyez-vous que la France se soulèvera parce que le ministre de l’Agriculture chasse à l’arc ?

Toute cette expérience accumulée au plus près de leurs outrances me pousse à croire que rien ne bougera tant que nous serons là pour dire la vérité. Il me semble que le public, au mieux, demande à comprendre, et, au pire, n’en a cure.

Reste à contrer sans fléchir, pour être là quand un quidam tape des mots-clés sur les moteurs de recherche, en espérant qu’il cliquera sur une de mes vidéos ou sur l’article d’un confrère. Je sais d’expérience que les gens détestent se faire prendre pour ce qu’ils n’ont pas le sentiment d’être…

Je reçois un nombre très important de messages de non-chasseurs qui découvrent la chasse par mes vidéos. Et petit à petit, vidéo après vidéo, article après article, le regard des sceptiques change. Et bientôt, quand ceux-là entendront pour la énième fois un antichasse s’époumonner autour des clichés comme un possédé, ils ricaneront de son incurie, et passeront au sujet suivant. Il s’agit d’une guerre de communication certes, mais aussi d’une guerre de positions. Occuper le terrain est encore le meilleur moyen de tout contrer, de tout rétablir, sans se préoccuper d’eux finalement. Ils ne sont que des petits robots parfaitement programmés qui régurgitent une propagande qui, je le crois, finira par lasser les plus endurants. Mon pari ? Ils s’éteindront avant nous, usés de prêcher du vent… dans le vent.