Situé entre l’Anjou, le Maine et la Touraine, le Lude, qui a accueilli notamment Henri IV, Louis XIII et la marquise de Sévigné, demeure l’un des derniers grands châteaux de La Loire à être restés dans la même famille. Le comte et la comtesse de Nicolaÿ incarnent l’actuelle génération.

Ce château Renaissance est au carrefour du Maine, de l’Anjou et de la Touraine. Il est la propriété de la famille Nicolaÿ depuis 270 ans. C’est le sénateur Louis- Jean de Nicolaÿ qui gère aujourd’hui le domaine, avec sa femme. Les origines du château du Lude remontent à la fin du IXe siècle, mais c’est vers la fin du XIIIe que les bases de la forteresse voient le jour, à l’emplacement du château actuel : une construction qui durera jusqu’au XVe siècle. Quatre façades, chacune d’un style différent, témoignent de l’évolution de l’architecture française depuis le Moyen-Âge. Les douves, la façade méridionale Renaissance, la cour d’honneur, la façade néoclassique,
les communs et les jardins sont de multiples facettes de notre architecture
française. Les jardins, façonnés par les différents propriétaires, ont fait la renomméedu Lude. Quelques visites de salles et de jardins sont permises.

Le domaine s’étend sur 900 hectares de bois et forêts, étangs et rivières ; 400 sont réservés pour une petite douzaine de chasses par an, où est conviée une douzaine de fusils. Ce sont des chasses de gibier de haut vol, faisans et perdreaux, mais, sur ce territoire vallonné, chevreuils, sangliers et cerfs se croisent aussi dans les allées.

La cour d’honneur, en fer à cheval, fut construite au début du XVIIe siècle. Les ébrasements moulurés, les pilastres, les chapiteaux et niches forment un ensemble de grande élégance. À l’intérieur du château, la diversité de style se retrouve tant dans la décoration intérieure que dans l’ameublement. Dans les grandes pièces de réception des ailes nord et sud, des plafonds aux poutres peintes, des cheminées de pierre monumentales et des tapisseries des Flandres font référence à la Renaissance, marquant un contraste avec d’autres salons de l’aile Louis XVI. Le château ne comprend pas moins de six étages, depuis sa base au niveau des douves, et les pièces de réception se trouvent au rez-de-chaussée, dont l’élément le plus ancien est un cabinet de peintures à l’italienne (studiolo) situé dans les anciens appartements de la duchesse de Daillon.

Cette petite pièce extraordinaire est décorée de peintures murales et d’un plafond de ‘‘grotesques’’ dont la facture est attribuée à l’école de Raphaël. Plus loin, la grande salle à manger et son poêle monumental, ses tapisseries murales et son plafond à caisson sont attenants aux salons qui accueillent les chasseurs. Dans la grande salle à manger ont été servis coquilles Saint Jacques, grenadin de veau et profiteroles au chocolat.

Nous remercions Augustin Motte, directeur de l’organisation cynégétique Orchape, de l’aide qu’il nous a apportée pour la réalisation de ce reportage.
www.orchape.com