Ineos Grenadier : Robuste et bien né

Ce tout nouveau 4X4 incarne le rêve des professionnels, baroudeurs et amateurs les plus exigeants.

Rendre au 4x4, le vrai, ses lettres de noblesses. Surtout depuis la disparition
du Land Rover Defender. Il fallait un homme comme Sir James Arthur Ratcliffe pour oser un tel pari. En 2017, le président du groupe de pétrochimie Ineos, passionné d’automobile et aventurier accompli, a entrepris d’offrir aux utilisateurs les plus exigeants un nouveau véhicule tout-terrain. Ainsi est né le projet du Grenadier, engin d’exception, moderne et dépouillé à la fois. Châssis échelle, essieux rigides, boîte courte, c’est un pur et dur. Pourvu d’une transmission ‘‘intelligente’’ mais sans débauche de gadgets, pour préserver la fiabilité. Physique massif, anguleux, garde-au-sol gigantesque : il en impose. Les rails sur les flancs serviront à accrocher une table amovible, par exemple. Ineos a fait en sorte que n’importe quelle société qui le souhaite puisse réaliser des accessoires pour son Grenadier. Le constructeur propose bien sûr ses propres options, telles la roue de secours extérieure sur le battant de la porte arrière le plus large, ou une échelle fixable sur le petit battant pour accéder au toit. Celui-ci supportera 150 kg sur galerie. À bord de ce titan, l’ambiance est utilitaire, quasi militaire. Tout est limpide et fonctionnel. Ainsi, ces gros boutons sur la console centrale qui peuvent s’enclencher même avec des gros gants d’hiver, pour contrôler la clim, désactiver le Start & Stop ou le radar de parking. Au-dessus : une boussole et un large écran tactile, avec doublage du pilotage des fonctions via une molette située juste sous les leviers de vitesses.

Toutes les plaques de finition conservent leurs vis apparentes, pour accentuer le côté rustique et facile à démonter, comme dans l’aérien. Cet univers a largement inspiré les équipes de conception du Grenadier, à en juger également par cette étonnante console de toit. Elle permet d’activer les lampes intérieures et projecteurs extérieurs additionnels, le contrôle
de stabilité du mode off road, les blocages de différentiel ou certaines fonctions optionnelles. Le démarrage s’effectuera à l’ancienne, avec une clé, pour préserver les sensations mécaniques. Les appareils nomades qui envahissent notre quotidien auront droit à une connectivité Apple CarPlay et Android Auto. Le volant intègre les touches de réglage de la sono et du régulateur de vitesse. Plusieurs versions de Grenadier sont disponibles. Pour passer commande, allez sur le site ou, mieux, en France, passez par l’intermédiaire de cinq concessions, dont celle de Charles Pozzi, incontournable à Paris. L’Utility Wagon, modèle commercial en deux ou cinq places, démarre à 60 950 euros. Le Station Wagon, véhicule particulier à cinq places, se veut plus confortable encore, avec un espace plus généreux
pour la deuxième rangée de sièges. C’est BMW qui fournit les motorisations du Grenadier, autant dire du sérieux. Ineos a retenu deux blocs 6-cylindres suralimentés : l’un, essence de 286 ch ; l’autre, diesel de 249 ch. De série, ils sont couplés à une boîte automatique ZF à 8 rapports, dont on reconnaît instantanément le levier ergonomique cher aux luxueuses allemandes, et à une transmission intégrale permanente. Des trois différentiels servant à mieux répartir la puissance aux roues, seul celui du centre peut se verrouiller mécaniquement. Vous pourrez tracter 3500 kg ! Recommandée : l’option double toit ouvrant en verre dont les vitres pourront s’ôter entièrement pour pouvoir observer débout ce qui se passe au loin.

FICHE TECHNIQUE

Dimensions (Lxlxh) : 4,93 x 1,93 x 2,03 m
Moteurs : 6-cyl. 3 l
Diesel : biturbo, 249 ch, 550 Nm
Essence : turbo, 286 ch, 450 Nm
Transmission : intégrale, boîte auto ZF 8 rapports
Capacité de remorquage : 3500 kg
Capacité de chargement : 2000 l
Consommations (l/100 km) : 14,4-14,9 l (diesel) ; 10,5-12,2 (essence)
Rejets CO2 (gr/km) : 276-319 (diesel) ; 325-336 (essence)
Prix : à partir de 60 950 euros*