Une tente de 15 000 m2, quelque 400 exposants triés sur le volet dans les secteurs du voyage de chasse en France et à l’étranger, de l’outdoor, de l’armurerie, de l’équipement, du vêtement, de la coutellerie, de l’optique… mais aussi en matière de bonne chère – charcuterie de gibier, restaurants gourmands, bar à huîtres, bar à Champagne, producteurs de vin, etc. –, sans oublier la presse, les associations cynégétiques, diverses animations (‘‘plateau d’or’’, démonstrations canines…), et, bien sûr, les beaux-arts animaliers, la littérature : le Salon de la chasse et de la faune sauvage, qui se tiendra du 24 au 27 mars prochains à Mantes-la-Jolie sous la présidence d’honneur de François Baroin, ne dérogera assurément pas aux principes qui font son succès depuis tant d’années ! Commissaire général du salon, Charles-Henri Bachelier nous livre ses impressions…
La chasse est de plus en plus attaquée ; pourtant, la fréquentation du salon est toujours aussi soutenue…
D’ordinaire, nous recevons entre 44 et 45 000 personnes chaque année. L’an dernier, nous avons frisé les 48 000 ! Donc, oui, le public est toujours au rendez-vous, en dépit des attaques dont la chasse fait l’objet. Mais s’il convient de continuer à expliquer celle-ci au profane avec intelligence, il faut aussi considérer un autre phénomène qui n’est pas étranger au dynamisme de la fréquentation du salon : la typologie des pratiquants est entrain de changer.
C’est-à-dire ?
Qu’on le regrette ou non, la chasse ‘‘de loisir’’ d’antan disparaît. Le chasseur qui tirait quelques cartouches par an, un peu en amateur, et pour lequel la billebaude était plutôt une promenade… Ce n’est plus guère de saison. La figure montante, c’est celle du passionné, très impliqué, très équipé, souvent spécialisé et pour lequel la chasse est infiniment plus qu’un loisir : une mode de vie – jusque dans son assiette. Or, ce chasseur-là, très mobile, apprécie un salon comme le nôtre parce qu’il y trouve de la qualité, de l’exigence, une forme de régularité dans ce qui lui est proposé : une marque au sens fort du terme – sur un site superbe. À l’égard du visiteur comme de l’exposant, nous mettons un point d’honneur à faire toujours preuve du plus grand respect. Au fond, c’est un concept assez simple ! Mais c’est ainsi que l’on fidélise, et que l’on attise l’intérêt.
Y a-t-il des nouveautés que vous souhaiteriez évoquer ?
J’en mentionnerai trois. Tout d’abord, la création d’un espace Jours de Chasse : un ‘‘village’’ exclusivement constitué de marques haut de gamme correspondant à l’esprit de votre revue trimestrielle, esprit que nous partageons avec celle-ci et que cet espace, situé au cœur du salon, contribuera à matérialiser. Nous y attendons vos lecteurs ! Ensuite, le vendredi, à 15 h 30, se tiendra une conférence-débat autour du thème de l’écoradicalité et de la chasse, en présence du journaliste et essayiste Paul Sugy, et de notre ami Richard sur Terre. Cela promet d’être passionnant… Troisième nouveauté : la mise en place d’un village des jeunes artistes animaliers, en partenariat avec la Ficif, et sous l’égide de Stéphane Alsac. Concrètement, six jeunes artistes – graveur, modéliste, peintre, dessinateur, etc. – exposeront leurs œuvres. Car c’est aussi cela, le salon :la découverte des talents de demain…