On dit souvent, non sans raison, que l’on peut juger de la qualité, de la maturité d’une entreprise, d’une association, quel que soit son objet social, au fait qu’elle ait pu poursuivre son œuvre, quand son fondateur n’était plus là, juste-ment quand ce même fondateur a pu ou su anticiper, prévoir… Le Cercle Gaston Phœbus en est sans doute une belle illustration. En effet, après 25 ans d’une présidence sans faille, notre ami Antoine Cohen-Potin vient de passer la main à Charles-Henri Bachelier, bien connu des milieux cynégétiques puisqu’il préside, entre autres, aux destinées du Salon de la chasse et de la faune sauvage de Mantes-la-Jolie.

Pour ceux qui l’ignorent encore, le Cercle Gaston Phœbus se voulait – et se veut encore ! – une sorte ‘‘d’influenceur’’ (pardonnez-nous cette épouvantable expression !) du monde de la chasse vis-à-vis de la société civile. En 25 ans, Antoine Cohen-Po-tin n’a pas ménagé ses efforts, recevant industriels, ministres, parlementaires, sans visée partisane, sinon de défendre la chasse. Ils s’appelaient Yves-Thibault de Silguy, Camille Cabana, et, en premier lieu, Valéry Giscard d’Estaing… pour ne citer que quelques noms. Bref, le Cercle se veut, souligne Antoine Cohen-Potin, un « passeur qui a réussi à se faire une petite place dans le grand monde de la chasse ».

Ce club de ‘‘réflexions’’ entend bien le rester et devenir un « laboratoire d’idées », confie son nouveau président, Charles- Henri Bachelier, qui s’est entouré d’une équipe renouvelée (dont Arnaud van Robais, président du groupe Rivolier, Alexis Hluszko, directeur des ressources humaines de la Métropole Grand Paris), « avec toujours cette même volonté d’être apolitique, de défendre la ruralité dans toute sa diversité », surtout à un moment où la chasse est malmenée un peu plus chaque jour. Pour ce faire, tout en maintenant les débats autour de rencontres, Charles-Henri Bachelier a la ferme intention de mettre en place des cercles de réflexions aussi bien sur des thèmes de ‘‘terrain’’ que philosophiques, tels que la relation à la mort, les grands prédateurs, les conséquences de la non-chasse, le lapin… On ne peut qu’y souscrire.