Didier Saulnier / Musée de Versailles
L’exposition proposée par le château de Versailles explore la place de l’animal à la cour, en réunissant de très belles œuvres. Un regret cependant : qu’elle ne fasse pas à la chasse toute la place qu’elle mérite, au regard de la passion que nos rois mirent à la pratiquer.
« Quelques jours après la chute de la monarchie, les Jacobins de Versailles marchèrent sur la Ménagerie. Ils livrèrent certains des animaux à l’écorcheur tandis que d’autres, comme les rats de Java, se répandirent dans le voisinage. Cependant, quelques bêtes restèrent sur les lieux – le rhinocéros, un lion, un chien, une antilope africaine, une antilope corinne, un animal appelé couagga [zèbre d’Afrique australe exterminé par les Boers au XIXe siècle], un pigeon couronné des Indes, des paons et des poules – dont Bernardin de Saint-Pierre demanda le transfert au jardin des Plantes, ce qui fut fait le 26 avril 1794. Le rhinocéros, mort noyé dans son bassin en 1793, ne parvint au Museum qu’empaillé : il y est toujours. »
À Versailles, les animaux en majesté
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