On savait les écologistes les plus radicaux capables d’une malhonnêteté intellectuelle sans nom,de mensonges éhontés, d’approximations et d’erreurs grossières. Sur ce dernier point, ils se surpassent avec une régularité exemplaire, à telle enseigne qu’on peut légitimement se demander s’ils n’ont pas un problème avec la nature, ou si ce n’est pas la nature qui a un problème avec eux. Témoin, un communiqué reçu il y a quelques jours d’une certaine association, appelée ‘‘Stéphane Lamart’’, s’indignant de la perspective d’un « abattage » (sic !) de bernaches du Canada dans les Ardennes (rappelons que c’est une espèce invasive, qui n’a rien à faire en Europe, qu’elle commet de gros dégâts agricoles, qu’elle colonise les habitats au détriment d’autres espèces, etc.). Or, pour illustrer son texte (qui a reçu le soutien de Michel Sardou, de Nicoletta…), l’auteur n’a évidemment pas hésité à mettre en visuel de superbes… oies cendrées, qui, comme chacun le sait, ressemblent comme deux gouttes d’eau aux bernaches du Canada ! Et s’il n’y avait que cet exemple-là : quelques jours plus tôt, dans le fameux documentaire d’Hugo Clément diffusé récemment sur France 5 au sujet de la chasse en enclos, nous avons entendu un « oh, quelle belle biche ! » de monsieur Clément lui-même, à peine susurré du haut d’un mirador, alors qu’il s’agissait en réalité… d’un daim.

A longueur de reportages, de publications et d’indignations diverses, les confusions s’enchaînent : là une chevrette, quand c’est une biche, là un lapin, quand c’est un lièvre, là une bécassine, quand c’est une bécasse… Bientôt ils prétendront protéger les mammouths, en filmant des éléphants ! Au fond, l’air est connu : leur amour de la nature est si grand qu’ils peuvent se permettre tous les égarements, toutes les erreurs… L’effrayant est qu’il y ait encore un public pour avaler ça.