Tant sur le plan économique, humain que cynégétique, c’est à n’en pas douter une excellente nouvelle. En effet, étant donné le net recul de la propagation du Covid-19 en Tanzanie et les conséquences alarmantes des mesures prises pour endiguer le virus sur l’activité touristique, les autorités ont annoncé vouloir encourager les visiteurs étrangers à se rendre en Tanzanie dès à présent, non seulement en rouvrant les frontières au trafic aérien mais en déclarant qu’il n’y aurait pas de mise en quarantaine à l’arrivée, uniquement un contrôle de température et l’observation de ‘‘gestes-barrières’’. Guide et organisateur de chasse dans ce pays qui est un véritable paradis cynégétique, Arnaud Mermet se félicite de cette décision : « La Tanzanie est le premier pays d’Afrique à la prendre. C’est important parce que le nombre d’emplois menacés là-bas par le confinement est énorme, et que de la possibilité d’effectuer des safaris, y compris photo, dépend pour une large part le maintien de la lutte contre le braconnage. Malgré le contexte qui nous a inspiré pas mal d’inquiétude, nous avons donc finalement bon espoir que la saison de chasse, qui débute en juillet, se déroule sous les meilleurs auspices ». Cela est d’autant plus vrai que le risque sanitaire, pour le visiteur-chasseur, est en toute logique infime : en pleine brousse ou en forêt, point de concentration de population ; le principe de la ‘‘distanciation sociale’’ est d’emblée respecté.

Mais ce n’est pas tout. Sur un autre plan, et même si cela reste à confirmer, les organisations cynégétiques professionnelles pourraient bientôt obtenir que la saison de chasse en Tanzanie soit étendue aux mois de janvier, février et mars – comme c’était le cas il y a quelques années –, au lieu d’une ‘‘fermeture’’ en décembre, comme il est de rigueur aujourd’hui. « Ce
serait une perspective intéressante, précise Arnaud Mermet. Car cette période est celle des migrations et du début de la saison des pluies, pluies qui incitent les animaux à s’éloigner davantage des parcs. C’est ce qui se passe, par exemple, dans les trois territoires où nous sommes présents : Moyowosi South et Uvinza (pays du sitatunga, antilope convoitée s’il en est !), qui, situés dans le nord-ouest de la Tanzanie, touchent une immense réserve d’un million d’hectares, et surtout Lake Natron, qui se trouve dans le nord-est, à proximité de la frontière avec le Kenya, et où l’on chasse notamment les buffles, dans les montagnes, les plus gros léopards de Tanzanie, le petit koudou, mais aussi le petit gibier, francolins, pintades, gangas, canards, oies, etc. » De quoi pouvoir, enfin, se réjouir à nouveau !