À peine retouché, ce Japonais très classique marie avec succès un petit 3 cylindres à la transmission intégrale.

Le Vitara s’est refait une beauté en 2019. Voici déjà plus de 30 ans que ce baroudeur, né en 1988, arpente routes, sentiers et, de plus en plus, les centres-villes. Arrivé à sa quatrième génération, il s’est embourgeoisé pour répondre à l’engouement du public pour les Sport Utility Vehicles (SUV), ces véhicules familiaux surélevés qui ont notamment détrôné les monospaces. L’intérêt évident de cet engin est qu’il permet un usage bien plus étendu que celui de tous ces faux 4X4, désemparés au premier chemin boueux ou trop enneigé. Il est devenu plus luxueux également et s’est modernisé au point d’offrir des prestations technologiques qui n’ont plus rien à envier à celles des berlines de gamme moyenne.

Il peut affronter sans crainte les longs trajets. Esthétiquement, la ligne est moins rustique qu’auparavant. La calandre intègre davantage de chrome et des feux de jour redessinés. Les feux arrière ont désormais recours à la technologie LED. La poupe se pare d’un sabot plus gracieux. Mais c’est surtout sa technologie qui progresse.

Il dispose ainsi de l’aide active au maintien dans la voie, de l’alerte de franchissement de ligne, de l’avertisseur d’angle mort, du freinage automatique d’urgence, avec détection des piétons, et, sur les versions à boîte automatique, d’un mode de conduite semi-autonome, bien pratique sur autoroute ou dans les bouchons. Le tableau de bord cède au délice du revêtement moussé.

On y remarque l’horloge analogique “redesignée”, l’écran LCD couleur entre le compteur de vitesse et le compte-tours. Certes, ce n’est pas l’ambiance cossue des crossovers à la mode, et la qualité des matériaux est très éloignée de ce que l’on trouve dans les Allemandes. Mais le nouveau Vitara a d’autres atouts. Sa garde au toit importante ravira les pas- sagers de haute stature. Il offre, d’une manière générale, plus d’espace à bord que ses concurrents, notamment à l’ar- rière. Le volume du coffre, cependant, n’est pas le plus généreux de la catégorie. La banquette arrière se fractionne, mais ne coulisse pas. On apprécie le plancher de coffre qui se relève. Suzuki a remis un peu d’ordre dans les motorisations. Le 1,6 litre Diesel, plus trop dans l’air du temps, a disparu du catalogue. Demeure le 1,4 litre essence de 140 ch. Mais la vraie nouveauté est ce 3 cylindres essence turbo d’un litre pour 111 ch. Il rem- place l’ancien 1,6 essence de 120 ch et il est plus performant, gagnant 40 Nm de couple. Le couple maximal est d’ailleurs disponible à un régime moteur beaucoup plus bas. Grâce au poids très contenu de l’engin, ce “3 pattes” garantit de belles relances, malgré sa cylindrée modeste, et une relative sobriété, sous la barre des 7 litres en moyenne, selon l’usage. La boîte manuelle à 5 vitesses est un peu longue sur le dernier rapport.

Mais il fallait bien trouver un moyen de faire des économies d’essence et donc satisfaire aux normes antipollution. La boîte automatique apporte un rapport de plus, et un évident surcroît d’agrément en ville, mais elle est réservée exclusive- ment à la version deux roues motrices. Ce qui exclut la conduite autonome des arguments du 4X4, puisque celle-ci est réservée aux modèles à boîte auto. Pas de quoi en faire un drame. L’auto conserve une dotation riche dès le premier niveau de finition. Les prestations routières sont très satisfaisantes pour un véhicule aussi polyvalent.

Certes, les suspensions sont un peu raides et la direction, très assistée, est plu- tôt avare en informations. Mais, dans son style, cette voiture ne triche pas. Les car- rosseries bicolores sont superbes.


SUZUKI VITARA 1.0 BOOSTERJET ALLGRIP

Dimensions: L: 4,18, l : 1,78, H: 1,61 m.

Moteur : 3 cylindres en ligne essence turbo, 998 cm3. Puissance : 111 ch à 5 500 tr/mn. Couple: 170 Nm à 2 000 tr/mn Transmission: intégrale, boîte mécanique à 5 rapports.

Coffre: 375 l.

Poids: 1 155 kg.

Consommation moyenne (mixte) : 5,6 l/100 km. Vitesse: 180 km/h. 0 à 100 km/h : 12 s. Consommation mixte : 5,6 l/100 km.
Émissions CO2 : 129 g/km.

Prix: à partir de 22590 euros.