Petit, d’une furtivité extrême, le muntjac, cervidé ramené par les Anglais des Indes, est l’un des animaux les plus difficiles à approcher. C’est dans le Suffolk que nous sommes partis sur ses traces.
Un vent violent souffle sur le tarmac de l’aéroport de Luton, au nord-est de Londres, où notre avion vient d’atterrir. Sous la fine pluie qui noie le paysage de béton et de verre, nous rejoignons à pied le terminal où nous attendent nos bagages. En cette première semaine de février, le ciel est gris et l’atmosphère électrique. Aux guichets de la douane britannique, les visages sont fermés. Deux appareils sont arrivés en même temps que le nôtre et de nombreux passagers se pressent déjà devant les tapis roulants sur lesquels tournent inlassablement quelques valises, spectacle d’une infinie désespérance. Une trentaine de voyageurs, gras et rubiconds, de retour de vacances au soleil, occupent déjà le terrain, bien décidés à saisir au plus vite leurs effets, coûte que coûte.
Espiègleries britanniques
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