Loin d’être fermée sur elle-même ou rétive à l’idée de rencontrer ceux qui lui sont étrangers, la chasse à courre est, à l’inverse, animée d’un permanent souci d’ouverture et d’explication de ce qu’elle incarne au sein de la relation à la nature et au ‘‘vivant’’. En témoigne la récente plaquette que la Société de Vénerie a mise au point, plaquette qui répond, en quelques
pages synthétiques, à cette question cruciale : la chasse à courre est-elle contraire au bien-être animal ? Définissant ce dernier, à juste titre, comme l’attitude qui « consiste à laisser les animaux vivre conformément à leur
nature », le fascicule traite avec précision de l’antispécisme (et des profonds bouleversements qu’il appelle de ses vœux, notamment d’un point de vue anthropologique) ; de la cohabitation ancestrale entre l’homme et l’animal – qu’il soit de compagnie, de rente ou sauvage – et de la responsabilité que cela induit pour le premier ; de la notion de cruauté appliquée à la pratique de la vénerie ; de ce qu’est réellement l’animal sauvage – au-delà des projections anthropomorphiques –, et des raisons pour lesquelles le courre est en lui-même respect et préservation de l’intégrité de cette dimension sauvage ; et, évidemment, du bien-être des chiens et des chevaux, respectivement acteurs centraux et auxiliaires indispensables – pour la grande vénerie – de ce mode de chasse, « le plus naturel » et « écologique » qui soit. À diffuser sans modération, particulièrement auprès des profanes !

Renseignements : www.venerie.org