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Si la grande chasse est souvent synonyme de grandes découvertes et parfois de grands bonheurs, elle est aussi l’occasion d’une véritable épreuve : celle de la peur, la vraie, qui « paralyse les membres dans une raideur parkinsonienne et fige l’esprit avec l’efficacité d’un neuroleptique… » Une émotion que Jean-Louis Llombart, familier de l’Afrique et de ses “griffes”, connaît intimement.
La nuit étend sur la brousse ses sombres voiles déchirés par les phares globuleux du gros insecte mécanique.
Le camion traîne sa carcasse tôlée de coléoptère sur la piste depuis plus d’une heure. Le ronronnement des six cylindres du moteur berce le chauffeur, car les petits coups de volant, rectifiant la trajectoire au dernier moment, témoignent de ses brusques réveils.
Les griffes de la grande chasse
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