Jean-Philippe Bourgneuf
Il reste toujours des lieux de chasse magiques à découvrir, joyaux cachés dont on entend parfois parler au hasard d'une conversation ou d'une rencontre... Ainsi en est-il de l'Arménie : méconnues pour ses richesses cynégétiques, elle accueille pourtant, en mars, de magnifiques voiliers de canards migrateurs parés de leurs plus beaux plumages. Le rêve absolu du sauvaginier.
Que l’Arménie puisse figurer parmi les destinations de rêve de tout sauvaginier, voilà bien une idée qui, au premier abord, est susceptible d’inspirer un rien de… perplexité ! Et cependant, il y a quelque temps, à l’occasion d’une conversation à l’aéroport Alexandre-le-Grand, en Macédoine, où nous nous étions rendus pour une chasse au loup, la puce nous fut mise à l’oreille par Andon, le guide de chasse que nous nous apprêtions à quitter et qui
connaît bien cette région du monde, jadis théâtre d’un génocide que nul n’ignore aujourd’hui : « Le haut plateau arménien est un merveilleux couloir migratoire pour de nombreux canards qui évoluent entre l’Europe et la mer Caspienne, le Caucase et la Mésopotamie », nous avait-il assuré.
Les canards du mont Ararat
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