Collection Francine Libert
Discret, cet artiste a livré de sa patte franche une sculpture monumentale ou plus réduite, entre réalisme et modermisme. Et participa au renouveau de la sculpture animalière au XXe siècle.
Soyons un peu lapidaires: Georges Gardet (1863-1939) n’a pas eu de chance. Pas eu de chance d’être, en quelque sorte, enfermé entre un Barye – ce « Michel-Ange de la Ménagerie», comme le surnommait Théophile Gautier – et un Frémiet, avec son redoutable instinct animal. D’ailleurs, à côté de ces deux monstres sacrés – mais aussi de Mêne, de Fratin, de Cain – Gardet reste presque inconnu du grand public. Pourtant, notre artiste est assurément l’un des piliers de la sculpture animalière du XIXe siècle: faut-il rappeler que ce siècle de toutes les fractures, de toutes les révolutions et de tous les espoirs est depuis lors considéré comme l’âge d’or de la sculpture animalière? Dans cet art qui a conquis son « autonomie », l’animal occupe une « place de choix » et n’est plus relégué au rang de « faire-valoir », selon les mots de Jean-Charles Hachet, tirés de son monumental Dictionnaire des sculpteurs et fondeurs animaliers.
Georges Gardet. La Nature brute.
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