Qui sont les disciples de Saint-Hubert ? Que pèsent-ils ? C’est, en substance, à ces questions que s’est efforcée de répondre une enquête de la FNC en collaboration avec le très sérieux BIPE (qui a travaillé notamment pour la Fédération française de tennis, de golf, Aéroports de Paris…). Son objectif : « l’impact économique et social de la chasse en France ». Le BIPE a analysé les réponses des 50 500 chasseurs qui ont répondu à différents questionnaires et celles de plus de 900 sociétés de chasse qui « ont fourni leurs données comptables ». Premier constat tout de même très inquiétant : après nous avoir affirmé pendant de longues années que le nombre de chasseurs s’effritait ou, au mieux, se stabilisait aux environs de 1,25 million, la FNC reconnaît que le chiffre réel serait de 1,14. Cela étant dit, moult autres enseignements (dont certains positifs) se dégagent de cette volumineuse étude : 47 % des chasseurs ont moins de 55 ans (ce qui infirmerait l’idée qu’il n’y a que des vénérables vieillards dans nos rangs !), que les femmes ne représentent de 2 % des cynégètes (ce qui laisse tout de même une belle marge de progression !), que 86 % des chasseurs prennent une validation départementale (contre 8 % pour un permis national et 6 % pour un permis temporaire).

Sur les modes de chasse – et ce n’est pas une surprise – , 86 % d’entre nous chassent à tir pour lequel la chasse devant soi (30 %) et la chasse en battue (31 %) ont leurs préférences, loin devant la passée (11 %) et l’approche (8 %). Plus encore, cette étude nous donne de précieuses indications sur les us et coutumes de nos confrères : 36 % d’entre eux effectuent entre 26 et 50 sorties par saison, 20 % fréquentent des chasses dites commerciales et 7 % déclarent chasser à l’étranger. Autre confirmation de cette étude : la majorité des nemrods chassent en majorité dans des chasses dites associatives (sociétés de chasse communales, Acca) et dépensent plus de 2 100 euros tous les ans. Quant au poids économique, la chasse représente 25 800 emplois pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros (en 2014). Pour finir, cette étude nous apprend que notre passion fait appel à 500 000 bénévoles (soit 50 000 emplois en équivalent temps plein). En revanche, on regrette qu’il n’y ait pas un mot sur le poids des associations cynégétiques spécialisées.

Le second volet de l’enquête qui livrera les résultats département par département devrait être rendu public dans quelques semaines. Nous vous en rendrons compte bien évidemment.