C’est un fait que l’une des plus sérieuses difficultés pour un chasseur, c’est de trouver et d’accéder à des territoires, surtout quand il est un urbain. C’est tout l’objectif de la société bordelaise « Journée de chasse» (aucun lien de parenté ni capitalistique avec votre trimestriel « Jours de Chasse », sinon l’amour de la cynégétique !). Créé voilà un an, « Journée de Chasse » tente de répondre à cette demande, à ce besoin, en devenant une sorte de Airbnb de notre passion. Son président, Paul Ponsar, en explique les tenants et les aboutissants.
Comment en êtes-vous venu à ce projet ?
Je suis chasseur à l’arc, et j’ai remarqué que les archers s’échangeaient des bracelets de grands animaux sur les forums de discussion qui fleurissent sur le Net, pour pouvoir assouvir leur passion ou découvrir de nouveaux territoires. Je me suis rendu compte qu’il n’existait pas d’offre globale pour l’ensemble du monde de la chasse française, un peu comme cela est le cas pour le monde de la voile, avec sa plateforme Click and Boat. D’où l’idée de Journée de Chasse.
Quelle est votre démarche commerciale ?
Par le biais de notre plateforme, nous fédérons les offres de chasses, qu’elles proviennent de chasses privées, communales ou d’ACCA. Ceux qui proposent des offres doivent bien évidemment s’inscrire sur notre site, ouvrir un compte et gérer leurs réservations. Quant au prix, il est fixé tout à fait librement par ce que nous appelons l’hôte. Nous prenons une commission sur chaque transaction qui va de 25 % pour une journée de chasse à 17 % pour un bracelet et 10 % pour une action de chasse.
Pouvez-vous tirer quelques enseignements après un peu plus d’un an d’activité ?
Nous avons à l’heure actuelle sur notre plateforme un peu plus de 300 hôtes qui proposent environ 700 offres de chasse, générant un volume d’affaires de 100 000 euros. Signalons que c’est la catégorie ‘‘bracelets’’ qui rassemble la plus forte demande. Et nous avons plus de 60 000 visiteurs uniques sur notre site chaque mois.
Pourquoi lancez-vous une deuxième levée de fonds, par le biais d’un crowdfunding, ou financement participatif ?
Comme toutes les startups, Journée de Chasse n’est pas encore arrivée à son seuil de rentabilité et nécessite des capitaux pour se développer, ne serait-ce qu’en besoins humains afin que la plateforme réponde à toutes les exigences des chasseurs. Après une première levée de fonds de 350 000 euros, nous en lançons une deuxième (en visant un objectif à 500 000, avec un montant plancher de 100 000 euros), en faisant appel aux particuliers. En contrepartie d’un versement minimum de 540 euros, ils peuvent devenir actionnaires de Journée de Chasse.
Pour tout renseignement : www.journeedechasse.com
(La campagne de financement est accessible sur la page d’accueil de ce site)