Fondé en 1844, Le Conservateur est réputé pour sa gestion de patrimoine sécurisée et de long terme. Face à la crise, son président, Gilles Ulrich, invite les épargnants à diversifier leur épargne en trois compartiments. Objectif : donner de la valeur au temps.

Que peut-on d’ores et déjà retenir de la crise sanitaire ?

Au sein du monde très interconnecté dans lequel nous vivons, nos économies peuvent se révéler fragiles. Avec la crise du Covid, des pans de notre économie – l’événementiel, le tourisme, l’automobile, le transport aérien, la restauration – vont rester en grande difficulté encore plusieurs mois ; ce qui induit inévitablement un risque de volatilité sur les marchés boursiers au moins jusqu’à la fin de l’année. Face à la double incertitude, sanitaire et économique, l’épargnant doit adopter un comportement prudent. L’heure n’est pas à prendre des risques inconsidérés !

Dès lors, comment protéger son capital ?

Le meilleur conseil que l’on puisse donner à un épargnant est de décomposer son épargne en trois parties ; il faut distinguer l’investissement liquide, des placements moyen terme et à très long terme. Le premier compartiment, constitué de liquidités, doit permettre de faire face aux aléas de la vie. Cette enveloppe sécurisée, de capital disponible, n’apportera pas de rendement mais assurera la sérénité à court terme, c’est-à-dire à horizon de 0 à 2 ans. Ensuite, dans une optique de moyen terme (à horizon de 2 à 10 ans), un second volet doit permettre de dégager des rendements plus intéressants. Au sein d’une assurance vie, la diversification des portefeuilles se fera entre les fonds en euros (dont la baisse des rendements est continue depuis plus de vingt ans) et les unités de compte. Parmi ces unités de compte, en ces périodes de volatilité, on peut se tourner vers des produits structurés non directionnels, qui tirent profit de la hausse comme de la baisse des marchés et qui permettent de garantir son capital jusqu’au seuil de protection. Je pense par exemple au produit Conservateur Double Opportunité, décliné pour des échéances de 5, 6 et 7 ans, qui permet d’obtenir une performance égale à la valeur absolue de l’indice Eurostoxx 50 jusqu’au seuil de protection du capital.

Reste un troisième compartiment de long terme, au-delà d’un horizon de 10 ans : c’est là que va se créer la valeur du portefeuille, à travers les produits d’épargne retraite de long terme, comme le PER, ou encore la tontine. Ces dispositifs permettent d’estomper la volatilité des marchés financiers. La tontine peut permettre d’obtenir un gain significatif en pouvoir d’achat sur une durée longue. Un épargnant de 45 ans, à horizon d’épargne de 15 ans, a ainsi dégagé cette année plus de trois points de différentiel d’inflation. Dans un monde aussi imprévisible, l’objectif est de donner de la valeur au temps.

Craignez-vous une remontée des taux d’intérêt ?

Actuellement, la liquidité abonde en raison des politiques monétaires des banques centrales qui maintiennent ainsi les taux à des niveaux très bas. Mais la ‘‘soutenabilité’’ de l’endettement massif des États et du secteur privé nécessite l’adoption de mesures à l’échelle européenne et nationale de grande ampleur. Dans le cas contraire, le risque d’une remontée brutale des taux n’est pas à exclure.  C’est pourquoi nous suivons avec attention le risque sur les marchés obligataires et, notamment, les éventuelles dégradations de notes de crédit des entreprises. Ces facteurs de volatilité sur les marchés financiers confirment la nécessité de structurer et diversifier son patrimoine, conformément à ses objectifs, son horizon de placement et son profil de risque. Il est donc plus que jamais important d’être bien accompagné pour pouvoir appréhender toutes les composantes de la gestion de votre patrimoine, économiques, bien sûr, mais aussi civiles, fiscales et de prévoyance. 

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