À l’heure où nous mettons sous presse, la tenue du congrès de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) est, après deux reports liés à la situation sanitaire actuelle, confirmée. Ce congrès, qui a lieu tous les quatre ans – la précédente édition s’est déroulée à Hawaï en 2016, rassemblant quelque 10 000 participants originaires de 192 pays – « doit contribuer à inscrire la biodiversité dans une stratégie nationale et mondiale », selon le site du ministère de la Transition écologique.
Organisé à Marseille (et pour la première fois en France) du 3 au 11 septembre, l’événement épouse les contours d’un « format hybride », mêlant « présentiel » et participations à distance. Il réunit plus de 1300 membres issus de 160 pays et représentant des États, institutions économiques, scientifiques et universitaires, associations d'entreprises, organisations de la société civile, peuples autochtones, etc. – membres appelés à adopter, en assemblée, les décisions les plus urgentes en matière de conservation et de « développement durable ». Étrangement peu relayé, pour le moment, par les grands médias, le congrès est présenté, notamment par Bérangère Abba, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique, comme « une étape fondamentale pour que la COP15 [qui devrait se tenir en Chine dans les mois qui viennent] soit à la biodiversité ce que la COP21 a été au climat ». Bien entendu, nous rendrons compte ultérieurement des conclusions de cette grand-messe internationale, au cours de laquelle la fameuse liste rouge de l’UICN est également mise à jour.
À noter que, membre elle-même, la FNC n’y sera pas présente, entre autres parce qu’elle estime que la nature du classement de certaines espèces par
l’UICN – courlis cendré, barge à queue noire… est pour le moins sujette à caution. Elle nous fait toutefois savoir que des chargés de mission et techniciens assisteront aux débats « en distanciel ».