Retisser le lien entre la chasse et la société : ainsi s’intitule la dernière Lettre issue de l’important travail de prospective mené, depuis 2017, par la fondation François Sommer, sous le nom de ‘‘Chasse Nature et Société’’. Au gré de quatre Lettres (plus une, introductive), dont nous avions en leur temps rendu compte, les auteurs s’étaient efforcés d’identifier et d’analyser l’ensemble des facteurs (climatiques, écosystémiques, sociologiques, etc.) susceptibles d’exercer une influence sur ce que pourrait devenir la chasse d’ici une vingtaine d’années sous nos latitudes. Au reste, si l’avant-dernière Lettre – la 4e – avait eu pour fonction de dégager quelques scénarios possibles, la dernière, appelée aussi ‘‘Livre blanc’’, a pour seule ambition, comme le précise Philippe Dulac, président de la fondation, d’« apporter sa contribution à la réflexion sur ce que la chasse pourrait et devrait faire afin d’aborder l’avenir dans de bonnes conditions », c’est-à-dire à l’aune d’un nécessaire débat, « car, à un moment où la chasse est […] contestée jusque dans son existence même, le débat ne peut être que salutaire ». Ce qu’il faudrait « faire », donc, se décline ici en huit « chantiers » principaux : « éthique », « formation et permis de chasser », « sécurité », « grand gibier », « petit gibier », « chasse et services écosystémiques », « modes de chasse d’hier et de demain » et « partage de la nature ». Assurément, les perspectives sont riches, et la tâche, plurielle : aussi invitons-nous le lecteur à en prendre connaissance dans le détail – toute la question, dorénavant, étant de savoir comment passer, pour le dire d’un mot, de la théorie à la pratique. Un bémol cependant concernant, notamment, les développements sur le petit gibier : le rôle des piégeurs, si essentiel, n’est pas abordé…
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