Dans sa préface à Zamani, le livre de Charles de l’Épine, Joseph Kessel se confie : « Dès ma première enquête, j’ai appris une règle d’or : pour aller droit au but, pour atteindre, sous le couvert des apparences, la vérité des pays, […] le reporter a besoin […] de trouver une clef. C’est-à-dire un homme dont il a pu gagner la confiance ou l’amitié, et qui, lui, connaît si bien la contrée, ses habitants, son histoire, ses coutumes, ses profonds secrets qu’il ouvre au voyageur émerveillé comme un grand livre d’images ». Ce fut le pirate Henry de Monfreid sur la mer Rouge de Fortune Carrée, Julius, le courtier en diamants birmans dans La Vallée des rubis. Et ce fut Charles de l’Épine, gentilhomme d’aventure et chasseur de grand gibier, dans le Congo de La Piste fauve.