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À la fois patriote et socialiste, démocrate et élitiste, anticonformiste et attaché aux traditions britanniques, adversaire farouche du colonialisme et de tous les totalitarismes, qu’ils fussent nazis ou staliniens, l’auteur de 1984 accumulait les paradoxes. Qu’il ait été aussi chasseur n’est pas le moindre…
Chasseur, George Orwell ? Oui, sans doute, mais pas au sens où les disciples de saint Hubert ont coutume de l’entendre. Pisteur de mensonges, traqueur d’impostures, fusilleur de tartuferies, il le fut dans sa courte vie et plus encore dans ses écrits. Avec courage, à contre-courant de l’opinion dominante et parfois même de son propre camp, il ne cessa de débusquer les contrevérités et de dénoncer les mystifications ou les trahisons politiques ou sociales.
Cette intransigeance morale, il devait la payer au prix fort, se mettant à dos tout d’abord les conservateurs de droite puis les fascistes enfin, après la guerre d’Espagne, les communistes staliniens, dont il avait dénoncé les méthodes totalitaires et les crimes.
À la chasse avec George Orwell
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